dimanche 5 décembre 2010

Il y a des hauts et des bas, je me demande parfois si je ne suis pas trop exigeante.... Ce week end a été parfait, et harmonieux, il commençait quelque chose, je le terminais, sans concertation véritable, ou l'inverse....

mercredi 1 décembre 2010

Je suis parfois surprise des relations que je peux avoir avec mon mari. Avant, j'aurais voulu que nous fassions tout ensemble, et je me désolais et lui reprochais ce que nous ne pouvions pas faire ensemble. Lui aussi, d'ailleurs, mais nous n'avions pas forcément envie de faire ensemble les mêmes choses.

Au fil du temps, je fais pas mal de choses seule. Parfois, mon mari me le reproche, car il voit que cela ne me gêne pas. Il me le reproche pour me le reprocher, parce qu'il lui est désagréable de constater que je suis indépendante.

Or, je suis très indépendante et j'ai repris l'habitude de cette indépendance il y a peu.

L'un des éléments de cela est curieux. Je n'aime pas la télé, je ne l'ai jamais aimé. mais nous avons pris l'habitude de la regarder le soir, ce que je n'aime pas, mais c'est un moyen d'être ensemble. Or, quand il n'y a pas de films à regarder, mon mari annonce qu'il va se coucher, ce qui m'agace et agace aussi les filles. Je me mets donc en quête d'un film pour lui. Parfois, c'est lui qui cherche mais c'est rare. On regarde des films qui me plaisent mais il s'endort devant, c'est agaçant.

J'ai décidé de ne faire aucun effort : passé les infos, quand aucun film n'émerge du lot, je soupire et lui demande ce qu'on fait. Il me répond je ne sais pas, et on ne fait rien. Comme je n'aime pas regarder la télé, ile st paradoxal que ce soit moi qui me soucie de trouver des films à regarder. Il va se coucher et lire au lit, et je vais faire autre chose.

Cela ne me gêne pas : quand je suis seule, je ne regarde jamais la télé ; quand nous sommes ensemble, je me reproche ce temps à s'abrutir. Mais je me suis fait une obligation de chercher un film à regarder - je ne sais, au fond, même pas pourquoi : parce qu'il me semblait que c'était agréable de faire ça le soir puisqu'au fond on ne fait pas grand chose à deux. Je me suis donc fait une obligation de faire quelque chose que je n'aimais pas. Ce qui est aberrant.

De son côté, il est un peu triste qu'il aille lire sans plus de façon. Il lit, puis dort. C'est tout. L'autre jour, noyus avons parlé : enf ait j'ai parlé et il a écouté.

dimanche 28 novembre 2010

Ce qui s'est passé, c'est quelque chose qui arrive souvent : Mon mari s'est moqué de moi car je ne voulais pas aller au ski ou en faire et c'était vrai. Il a a dit, mais toujours sur le mode de la plaisanterie, que je ne voudrais jamais aller en vacances au ski. Les enfants se sont habituées à l'entendre dire ça. Du coup, elles me l'ont reprochées, pas vraiment sérieusement, mais reprochées : De toute façon on ne pourra jamais aller au ski : j'ai été la seule responsable de la chose.
Pendant ce temps, l'idée d'aller au ski faisait son chemin en moi et j'ai commencé à en aprler, et nous avons décidé d'y aller.
Quand on en a parlé, il me semblait évident que nous irions faire du ski, mais peu è peu s'est imposé dans les dialogues l'idée de faire un séjour à la neige mais avec peu de ski. J'ai exprimé ma suprise à mon mari : je croyais que tu voulais faire du ski, lui ai-je dit. Il a prétendu que pas du tout, il voulait passer des vacances à la neige, mais il n'y avait pas que le ski. Alors je n'ai pas insisté, mais j'ai vraiment eu l'impression que je m'étais un peu fait avoir : il m'avait fait passer pour une personne qui refusait le ski, j'avais évolué et enf ait c'était lui qui ne voulait pas en faire. par la suite j'ai utilisé cette méthode : accepter plutôt que refuser. Il me propose souvent des choses en s'attendant à ce que je les refuse. A l'inverse, je propose beaucoup de choses. J'ai décidé de ne presque plus rien proposer. mais quand il propose lui, j'accepte. Le résultat ? Il fait attention à ce qu'il me propose.

jeudi 18 novembre 2010

Sortie en ville chez des amis.

Etrange car la femme est une amie de fac, pas très intime mais nous avons gardé le contact ; étrange car au fond nos deux maris se sont étonnamment bien entendus.

Bel et grand appartement, belle vue, soir qui tombe, apéritif, tout parfait, conversation comme il faut : et pourtant quand nous rentrons tout ce à quoi je pense c'est à un jeu, une comédie, peut-être une farce.

J'ai passé un bon moment, comme il est agréable de prendre un bain tiède : qu'est-ce que j'en retire ?

Je ne sais.

samedi 13 novembre 2010

On a parlé, je lui ai parlé de mes doutes.

Il m'a rappelé une de nos premières fois. Je lui avais bien précisé que je n'étais pas amoureuse.

Sa réponse m'avait laissée sans voix : Pourtant, tu es là.

Aujourd'hui il a fait de même.

Il m'a demandé de ne pas me poser trop de questions.

Que nous y arriverions.

mardi 9 novembre 2010

En fouillant comme ça je ne me fais pas de bien, hein ? Mais pourtant c'est vrai, tout est vrai.

lundi 8 novembre 2010

au fond ma mère, tout en étant peau de vache avec moi, n'a jamais douté de mon "intelligence" (elle s'en faisait tout un plat, même, elle me parlait de mon intelligence avec colère - je ne sais pas si tu vois ce que ça peut donner). J'étais hypocrite, orgueilleuse, paresseuse. il y avait un autre truc qu'elle disait tout le temps, j'ai oublié, mais j'étais intelligente. Bon. Or, parallèlement, ma mère trovuait ma soeur gentille, mignonne, timide, une fille à protéger, à chouchouter.... mais elle ne la trouvait pas intelligente. Quand ma soeur était en 5ème, sa prof principale a parlé de l'orienter vers un CAP de coiffeuse : maman est revenu dans un état de rage folle de la conversation, je m'en souviens très bien, elle m'a parlé toute la soirée, et son argumentaire était le suivant : non pas du tout dire que la prof sous estimait Marion ou quoique ce soit, pas du tout : elle a r´pété (et elle l'a répété pendant plusieurs années) que Marion avait 12 ans, elle était immature, et on parlait de lui faire faire une formation professionnelle, quelle honte de faire faire une formation professionnelle à une gamine, il fallait lui laisser le tempsd e grandir. Jamais elle n'a dit : Mme Bouchard se trompe, ma fille fera des études, elle en a les capacités. Au contraire, elle admettait que Marion n'avait pas la capacité de faire des études, c'était clair, mais il était ridicule d'en déduire qu'elle devait faire une formation professionnelle.
En d'autres termes, dès l'âge de 12 ans, ma mère avait décidé que ma soeur ne ferait pas d'études, en effet, parce qu'elle n'en était pas capable, elle n'aimait pas cela, mais qu'elle resterait à l'école parce qu'elle était une gamine et que la place d'un enfant est à l'école. C'est très dur, mais si elle a décidé cela, c'était parce qu'elle ne voulait pas enr ajouter dans l'opposition entre l'aînée intelligente, admirée (tu sais, je lisais, j'avais des avis sur tout, les autres mères disaient oh la la...) et la seconde, nouille. Bref, en voulant au fond la protéger, elle l'a enfoncé.

samedi 6 novembre 2010

Je me retrouve vraiment dans ce questionnement, dans la mesure où moi même je me demande dans quelle mesure notre état intérieur influe sur les autres.

Si je ne donne pas assez à mes proches, si je m'économise, pour moi, mais si je n'utilise jamais ce que j'ai "économisé", que va-t-il advenir des miens ?

jeudi 4 novembre 2010

Pourquoi suis je avec cet homme, la question c'est ça, c'est la vraie question. La vraie et la pire. Je l'ai rencontré et aimé mais surtout il m'a rassuré, il a su me montrer que l'on pouvait m'aimer pour moi ce que les autres n'avaient pas su faire.

Il m'a donne quelque chose, en somme.

Je l'ai aimé de m'aimer - c'est la vérité.

Aujourd'hui ma vie est formatée par luic ar il m'a inconsciemment ou semi consciemment semble que je lui devais bien ça.

On voit où je veux en venir.

jeudi 28 octobre 2010

2h, dans la cuisine il fait froid, la nuit s’étend devant moi et je ne dormirai pas assez. Cet après-midi je me suis endormie sur le canapé du local du BDA, je me suis calée entre les coussins, les manteaux, près de fx et de Cécilia qui surveillait, je me suis endormie comme une gamine épuisée. Je vais à l’école pour dormir. Je vais à mes cours et tout se passe à merveille, le projet défendu ce midi plutôt réussi, cette multitude d’engagements sur la Journée Dédicaces, Artmaniak, NonFiction, les textes à écrire, les personnes à rencontrer. Peut-être que ce sont des choses qui me gardent accrochée, des choses qu’on fait sans se poser de questions, mais il va bien falloir retrouver aussi les sensations, le corps engagé, le corps sollicité, les yeux ouverts sur les couleurs, les peintures, la ville – les livres, les films – le corps suffisamment solide pour accompagner ma jument. Seule, je dois me reconstituer. Reprendre possession de chaque parcelle. Toucher, voir, sentir. Il faut que mon corps reprenne son existence, qu’il se sente battre. Il faut ça avant de penser à m’ouvrir aux autres, avant de penser à quelqu’un d’autre. L’oubli de son corps à lui, et la reconstruction du mien. Lui et moi nous n’avons plus rien à nous dire. Plus rien à faire ensemble. Quelque chose peut-être à reconstruire, de zero, dans quelques mois. Je ne regrette même plus cette rencontre ratée, cette histoire saccagée, je ne regrette plus rien – quelqu’un qui est capable de m’abandonner, de refuser de m’accompagner, de fermer les yeux devant ses responasbilités, quelqu’un qui préfère me dire bien en face : « je ne te répondrai pas et je serai un salaud » – alors c’est quelqu’un qui n’a pas le courage que je réclame. Il n’y a pas de solution miracle pour que j’aille mieux, il n’y a pas à attendre que par simple décision je puisse me sentir mieux demain. Tout ce que je ne réussis pas, tous ces échecs, tous ces dérapages, c’est une douleur pour moi autant qu’une colère pour lui. Douleur et colère qui aveuglent. Je ne voulais pas perdre de vue les très belles choses à vivre encore, ensemble. Je ne voulais pas oublier la très grande beauté de l’amour fou partagé cet été. Ce soir j’ai effacé tous les espoirs, ce soir je l’oublie, ce soir il a dit que je lui faisais peur, que j’étais folle, ce soir il m’a totalement abandonnée. « Débrouille toi ma belle dans ta tristesse engluante, débrouille toi dans tes pleurs ininterrompus, débrouille toi parce que moi je ne veux plus reparler de ce qui fait mal, de l’abandon dans lequel je t’ai plongé ». J’aurais aimé avoir en face de moi un garçon qui assume.
2h, dans la cuisine il fait froid, la nuit s’étend devant moi et je ne dormirai pas assez. Cet après-midi je me suis endormie sur le canapé du local du BDA, je me suis calée entre les coussins, les manteaux, près de fx et de Cécilia qui surveillait, je me suis endormie comme une gamine épuisée. Je vais à l’école pour dormir. Je vais à mes cours et tout se passe à merveille, le projet défendu ce midi plutôt réussi, cette multitude d’engagements sur la Journée Dédicaces, Artmaniak, NonFiction, les textes à écrire, les personnes à rencontrer. Peut-être que ce sont des choses qui me gardent accrochée, des choses qu’on fait sans se poser de questions, mais il va bien falloir retrouver aussi les sensations, le corps engagé, le corps sollicité, les yeux ouverts sur les couleurs, les peintures, la ville – les livres, les films – le corps suffisamment solide pour accompagner ma jument. Seule, je dois me reconstituer. Reprendre possession de chaque parcelle. Toucher, voir, sentir. Il faut que mon corps reprenne son existence, qu’il se sente battre. Il faut ça avant de penser à m’ouvrir aux autres, avant de penser à quelqu’un d’autre. L’oubli de son corps à lui, et la reconstruction du mien. Lui et moi nous n’avons plus rien à nous dire. Plus rien à faire ensemble. Quelque chose peut-être à reconstruire, de zero, dans quelques mois. Je ne regrette même plus cette rencontre ratée, cette histoire saccagée, je ne regrette plus rien – quelqu’un qui est capable de m’abandonner, de refuser de m’accompagner, de fermer les yeux devant ses responasbilités, quelqu’un qui préfère me dire bien en face : « je ne te répondrai pas et je serai un salaud » – alors c’est quelqu’un qui n’a pas le courage que je réclame. Il n’y a pas de solution miracle pour que j’aille mieux, il n’y a pas à attendre que par simple décision je puisse me sentir mieux demain. Tout ce que je ne réussis pas, tous ces échecs, tous ces dérapages, c’est une douleur pour moi autant qu’une colère pour lui. Douleur et colère qui aveuglent. Je ne voulais pas perdre de vue les très belles choses à vivre encore, ensemble. Je ne voulais pas oublier la très grande beauté de l’amour fou partagé cet été. Ce soir j’ai effacé tous les espoirs, ce soir je l’oublie, ce soir il a dit que je lui faisais peur, que j’étais folle, ce soir il m’a totalement abandonnée. « Débrouille toi ma belle dans ta tristesse engluante, débrouille toi dans tes pleurs ininterrompus, débrouille toi parce que moi je ne veux plus reparler de ce qui fait mal, de l’abandon dans lequel je t’ai plongé ». J’aurais aimé avoir en face de moi un garçon qui assume.

mardi 13 juillet 2010

Bonne question, selon moi.

Une seule chose est nécessaire: la solitude. La grande solitude intérieure. Aller en soi-même, et ne rencontrer, des heures durant, personne - c'est à cela qu'il faut parvenir. Etre seul comme l'enfant est seul quand les grandes personnes vont et viennent, mêlées à des choses qui semblent grandes à l'enfant et importantes du seul fait que les grandes personnes s'en affairent et que l'enfant ne comprend rien à ce qu'elle font. S'il n'est pas de communion entre les hommes et vous, essayez d'être prêt des choses: elles ne vous abandonneront pas. Il y a encore des nuits, il y a encore des vents qui agitent les arbres et courent sur les pays. Dans le monde des choses et celui des bêtes, tout est plein d'évènements auxquels vous pouvez prendre part. Les enfants sont toujours comme l'enfant que vous fûtes: tristes et heureux; et si vous pensez à votre enfance, vous revivez parmi eux, parmi les enfants secrets. Les grandes personnes ne sont rien, leur dignité ne répond à rien.

[...] Cherchez en vous-mêmes. Explorez la raison qui vous commande d'écrire; examinez si elle plonge ses racines au plus profond de votre coeur; faites-vous cet aveu : devriez-vous mourir s'il vous était interdit d'écrire. Ceci surtout : demandez-vous à l'heure la plus silencieuse de votre nuit; me faut-il écrire ? Creusez en vous-mêmes à la recherche d'une réponse profonde. Et si celle-ci devait être affirmative, s'il vous était donné d'aller à la rencontre de cette grave question avec un fort et simple "il le faut", alors bâtissez votre vie selon cette nécessité; votre vie, jusqu'en son heure la plus indifférente et la plus infime, doit être le signe et le témoignage de cette impulsion. Puis vous vous approcherez de la nature. Puis vous essayerez, comme un premier homme, de dire ce que vous voyez et vivez, aimez et perdez. N'écrivez pas de poèmes d'amour; évitez d'abord les formes qui sont trop courantes et trop habituelles : ce sont les plus difficiles, car il faut la force de la maturité pour donner, là où de bonnes et parfois brillantes traditions se présentent en foule, ce qui vous est propre. Laissez-donc les motifs communs pour ceux que vous offre votre propre quotidien; décrivez vos tristesses et vos désirs, les pensées fugaces et la foi en quelque beauté. Décrivez tout cela avec une sincérité profonde, paisible et humble, et utilisez, pour vous exprimer, les choses qui vous entourent, les images de vos rêves et les objets de votre souvenir. Si votre quotidien vous paraît pauvre, ne l'accusez pas; accusez-vous vous-même, dites-vous que vous n'êtes pas assez poète pour appeler à vous ses richesses; car pour celui qui crée il n'y a pas de pauvreté, pas de lieu pauvre et indifférent. Et fussiez-vous même dans une prison dont les murs ne laisseraient parvenir à vos sens aucune des rumeurs du monde, n'auriez-vous pas alors toujours votre enfance, cette délicieuse et royale richesse, ce trésor des souvenirs ? Tournez vers elle votre attention. Cherchez à faire resurgir les sensations englouties de ce vaste passé; votre personalité s'affirmira, votre solitude s'étendra pour devenir une demeure de douce lumière, loin de laquelle passera le bruit des autres.

mardi 13 avril 2010

Je réfléchis sur la solitude et mon travail. la solitude me pèse. J'en souffre. Mais je ne peux plus supporter les gens.

vendredi 12 février 2010

Cela fait deux ans maintenant que je vis une vraie vie de sauvage. Je ne cherche pas à voir des gens, je vois ceux que je croise et c'est tout. Ça ne me manque pas, à cause de tout le travail que j'ai, des enfants,d es amis avec lesquels je communique via internet et aussi de mes déceptions dans le dernier endroit où j'ai habité.

Tous les gens se ressemble, il n'y a qu'un nombre fini de relations sociales que l'on peut avoir, Je ne crois plus rencotnrer de nouveaux amis. J'essaie déjà d'entretenir et de communiquer avec ceux que j'ai.

En même temps,c ela me manque de ne plus y croire. Je crois que c'est l'àge.